L’Ouganda s’engage dans une mission ambitieuse consistant à moderniser ses systèmes de surveillance météorologique, hydrologiques et climatique. Ces mises à jour sauveront des vies, amélioreront les moyens d’existence des petits exploitants agricoles, et faciliteront l’adoption de décisions intelligentes face au climat qui dynamiseront l’économie du pays.

Étant donné que 80 % de la population de l’Ouganda dépend des cultures pluviales, de nombreux agriculteurs sont menacés par le changement climatique et par la difficulté de prévoir les tendances météorologiques.

« Pendant la saison des pluies, nous savons ce que nous allons planter et de quelle manière. Mais, la saison dernière, il a trop plu et l’eau a tout détruit », dit Haruna Masaba, un agriculteur de Nakhabago, en Ouganda oriental.

Grâce à l’installation de nouveaux systèmes de surveillance météorologique dans la région – et la création d’un partenariat innovant public-privé permettant de partager des alertes météorologiques importantes sur les téléphones portables – M. Masaba peut désormais obtenir des informations précieuses qui lui donneront la possibilité ainsi qu’à son village de s’adapter au changement climatique.

Le projet, avec un financement du Fonds pour l’environnement mondial pour les pays moins avancés, et le soutien du PNUD et du ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, renforce les capacités des réseaux nationaux d’alerte rapide à répondre rapidement aux phénomènes climatiques extrêmes. Cela permet d’intégrer de meilleures informations climatiques dans les prises de décisions.

« L’amélioration du suivi et des comptes-rendus météorologiques nous donne la possibilité d’aider les petits exploitants agricoles à planter au bon moment, pour assurer la récolte. Mais, avant tout, ces services météorologiques intégrés servent à sauver des vies », dit Pascal Onegiu Okello, Directeur de projet pour le PNUD en Ouganda.

Onze stations météorologiques automatiques ont été installées dans le pays et 40 stations hydrologiques sont en cours de rénovation et/ou de construction.

Par ailleurs, des formations organisées en partenariat avec les fournisseurs d’équipement, des agences régionales accréditées et le Programme du PNUD sur les Informations climatiques garantissent une durabilité à long terme et l’entretien du système.

Téléphones portables et radios

Conscient du fait qu’il ne suffit pas de recueillir des données, mais qu’il faut également les communiquer efficacement, le Gouvernement ougandais s’associe à des entreprises commerciales existantes d’information et aux opérateurs de télécommunications pour fournir en temps réel des informations météorologiques et des alertes précoces.

Un service de téléphonie mobile gratuit sera lancé sous peu pour permettre à des millions d’Ougandais d’obtenir à tout moment et n’importe où des informations météorologiques dans les six langues nationales.

« Maintenant, lorsque nous écoutons la météo, nous pouvons nous préparer à l’avance. Si nous savons qu’il va pleuvoir, nous pouvons creuser une tranchée qui permettra à l’eau de s’y écouler sans détruire nos plantes, » déclare M. Masaba.

D’autre part, des stations de détection de la foudre couvriront non seulement les régions centrale, orientale et septentrionale du pays, mais intégreront également, dans le but d’améliorer la coopération régionale, les données sur la foudre provenant des réseaux voisins du Burundi, du Kenya et de la Tanzanie.

Le changement climatique exige que l’on adopte de nouvelles politiques et que l’on agisse autrement. Les décideurs peuvent profiter pleinement de ces informations climatiques améliorées pour intégrer aux objectifs de développement de l’Ouganda les phénomènes climatiques extrêmes, la planification à long terme et l’adaptation au changement climatique

Pour des informations supplémentaires sur le projet, veuillez consulter le profil du projet : www.adaptation-undp.org/projects/ldcf-ews-uganda.