Le Sénégal possède un trésor : son gaz. Selon les informations de RFI, les dernières analyses des gisements découverts placeraient le pays au septième rang mondial. Il faudra entre cinq et sept ans pour exploiter ces richesses qui provoquent depuis une semaine des remous dans la sphère politique, avec notamment de vives critiques de l’opposition. Mais pour les autorités, les priorités sont désormais de trouver un acteur capable d’exploiter ce gaz.
Pour le Sénégal, c’est un véritable jackpot. Il y a six mois, les entreprises qui explorent les champs gaziers faisaient état de découvertes de niveau mondial. C’est désormais confirmé : selon différents spécialistes du secteur, les « réserves prouvées de gaz » placeraient le Sénégal au septième rang mondial. Un classement qui pourrait d’ailleurs s’améliorer car l’exploration – 500 millions de dollars ont été injectés – n’est pas terminée.
Et dans le même temps, la seconde phase est lancée. Actuellement, les négociations sont en cours avec les multinationales du secteur. Et celles capables de lancer l’exploitation et la production du gaz se comptent sur les doigts d’une main. A en croire les estimations des spécialistes, il faudra mettre sur la table près de dix milliards de dollars. Les querelles politiques actuelles, les accusations de l’opposition, pourraient d’ailleurs refroidir certains investisseurs.
Au sommet de l’Etat, ces négociations sont bien évidemment suivies de près par le président Macky Sall. Les autorités viennent de créer le Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz.
Cinq à sept ans seront nécessaires pour que l’exploitation du gaz soit effective, pour que l’argent rentre dans les caisses de l’Etat. Avec ces découvertes exceptionnelles de gaz, la volonté de Macky Sall d’inscrire dans la Constitution – l’article 25 -, « le droit imprescriptible des populations sur les ressources naturelles » prend désormais tout son sens.