Ce mercredi 07 décembre 2016, Khaled Igue, Président de Club 2030 Afrique est intervenu lors du Forum Jeunesse Entrepreneuriat Afrique, organisé en partenariat avec l’AGYP et ses partenaires.
A l’occasion du discours, prononcé dans le cadre de la déclaration AFRICA 2030, Khaled Igue a exposé les enjeux, les forces et les opportunités qui s’offrent au continent africain.
Ci dessous les éléments de langage de ce discours, document également téléchargeable ici.
AFRICA 2030
Excellences, Mesdames et Messieurs, Chers invités et amis : Construisons aujourd’hui l’Afrique de Demain
Il y a quatre besoins de base que les populations africaines souhaitent satisfaire : vivre dans un environnement sûr, pouvoir travailler et subvenir à leurs besoins, avoir accès à un bon système de santé et enfin une bonne éducation pour leurs enfants.
Ces paroles sont celles de Nelson Mandela, le dirigeant africain le plus emblématique des temps modernes.
L’Afrique a changé. C’est un géant qui est une terre d’opportunités immenses :
- L’Afrique, c’est :
- 50% de jeunes de moins de 18 ans ;
- 52 villes de plus d’un million d’habitants ;
- 60% des réserves de terres cultivables mondiales ;
- un taux de croissance de 5% par an en moyenne sur la dernière décennie ;
- plus de 70 % de taux de pénétration de mobile ;
- L’Afrique, ce sera :
- 1,1 milliard d’Africains qui auront l’âge de travailler en 2040 ;
- 50% de la population qui vivra en zone urbaine en 2030 ;
- 2 milliards d’habitants en 2050.
Retenez bien, de 400 millions de personnes (soit près de 40% de la population africaine en 2009), le nombre d’urbains atteindra le cap du milliard à l’horizon 2030. Aucun gouvernement, aucune institution internationale, aucune entreprise, aucune association ne peut ignorer la rapide transition urbaine en cours sur le continent. C’est sans aucun doute à cet horizon que les équilibres s’inverseront, et que l’Afrique urbaine pèsera plus que l’Afrique rurale, par le nombre d’habitants.
L’Afrique est de nos jours, et ceci pour des décennies encore, le continent le plus jeune du monde. Plus de la moitié de sa population a moins de 25 ans, le continent peut donc se réclamer d’une main d’œuvre abondante.
La jeunesse africaine sur le continent fait face à un sérieux problème de chômage et de débouchés. Depuis les années 2000, l’Afrique a renoué avec une croissance économique positive, malheureusement 60% des chômeurs restent des jeunes. L’un des plus grands défis du continent africain est donc de créer de nouveaux emplois tout en sauvegardant ceux existants.
Pour cela, l’entreprenariat se positionne dans la société africaine jeune et dynamique comme une solution de premier ordre. L’entreprenariat fait augmenter la concurrence sur les marchés avec la création d’entreprises, ce qui entraîne des répercussions sur la productivité de tous les secteurs. L’apport en terme d’innovation redynamise les secteurs et pousse les entreprises à innover. A long terme, l’efficacité du secteur privé se renforce, les investissements se multiplient, et sa contribution au Produit Intérieur Brut augmente, ce qui accroît la richesse.
L’entreprenariat joue un rôle important dans la création d’emplois et de richesse dans l’économie africaine. Si nous souhaitons atteindre à l’horizon 2030 des objectifs concrets, il faudra que coexistent : la promotion de l’entreprenariat l’instauration d’un environnement favorable, l’accompagnement et enfin l’accès au financement.
Mesdames et Messieurs,
Si nous considérons l’Afrique comme un verre à moitié plein posé sur une table et non comme un verre à moitié vide, que pouvons-nous entreprendre ensemble d’ici à 2030 pour remplir l’autre moitié du verre ?
La démographie de l’Afrique, sa jeunesse et ses diasporas sont une force pour le continent. Les diasporas africaines transfèrent chaque année plus de 65 milliards de dollars sur le continent africain. Elles sont vectrices de passerelles naturelles entre les économies africaines et françaises et des catalyseurs de projets. L’envie d’entreprendre reste un levier puissant et incontournable de développement social et économique pour l’avenir. Pour cette raison principale, les acteurs du développement, institutions, entreprises, sociétés civiles africaines et françaises ont décidé d’unir leur force au sein de l’AGYP (Programmes pour la croissance et la jeunesse active) pour accompagner la dynamique entrepreneuriale en Afrique, en France et établir des ponts solides de :
- Partage d’expérience, de savoir-faire, de compétences.
- Partage de systèmes d’éducation et de formation
- Partage de modèles économiques favorisant la création d’emplois et de richesses
- Partage des bonnes pratiques en terme de business pour lever des fonds et faire prospérer nos entreprises
Pour construire et renforcer ces ponts, plusieurs écosystèmes ont été identifiés par les acteurs de « AFRICA 2030 », de nombreux projets seront mis en œuvre.
Je ne saurais finir cette déclaration sans faire référence à ce passage de Pierre Gattaz :
« La jeunesse de l’Afrique constitue sa force. L’emploi des jeunes est au cœur des priorités africaines et françaises. L’entreprise est la solution pour répondre aux défis futurs des pays. Elle offre un travail, une formation, des compétences, des valeurs, des objectifs. Elle crée des richesses perceptibles et des emplois durables pour les hommes et les femmes. Elle est également un moteur d’intégration et de développement, un facteur de stabilité sociale, et un rempart contre l’insécurité.
Pour créer des richesses et partager des valeurs, il faut des entreprises. Pour créer, reprendre ou développer des entreprises, il faut des entrepreneurs. L’entrepreneuriat est un vecteur d’épanouissement, créateur de valeurs, levier de développement de nos pays. »
Khaled Igué
Président du Think Tank Club 2030 Afrique