La Fondation Mo Ibrahim a publié lundi son Index 2017 qui évalue la progression de la gouvernance dans 54 États africains durant la décennie écoulée. Bilan : l’Afrique avance, mais au ralenti et de manière inégale selon les pays.
Développement économique et humain, vie politique et droits de l’homme, sécurité et état de droit : comment se porte le continent africain ? L’indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique en 2017 dresse un état de santé plutôt mitigé pour la décennie écoulée.
Pour établir son diagnostic, la Fondation Mo Ibrahim – du nom du milliardaire anglo-soudanais qui a fait fortune dans les télécommunications – s’appuie sur un indice calculé à partir d’une centaine d’indicateurs qui mesurent la qualité de la gouvernance depuis les services éducatifs au taux de chômage en passant par la qualité des élections ou le niveau des infractions à la loi.
Sur les dix années écoulées, 40 pays affichent une progression conséquente en termes de gouvernance globale qui permet au continent d’atteindre en 2016 son meilleur score depuis 2000, soit 50,8 sur 100 », note ainsi les auteurs du rapport.
Mais ce progrès est inégal suivant les pays. Dix-huit d’entre eux – dont la Côte d’Ivoire, le Togo, le Maroc, la Namibie, le Nigeria et le Sénégal -, qui représentent, au total, 58 % de la population du continent, enregistrent un mieux notable.
Avec la Côte d’Ivoire et l’Egypte, le Togo enregistre la plus forte progression en matière de développement humain ces 5 dernières années.