Selon un rapport publié mercredi par la banque panafricaine Ecobank, à l’horizon 2020, le Ghana pourrait bousculer la hiérarchie et se classer quatrième plus important producteur de pétrole brut en Afrique sub-saharienne avec une production totale de 240 000 b/j. Ceci grâce à la mise en production de nouveaux champs en offshore et l’optimisation de la capacité de production de certains autres champs.
« La production de pétrole brut du Ghana basée sur les champs existants et sur les plans de développement est estimée à plus de 240.000 barils par jour en 2019. Cela pourrait potentiellement faire du Ghana le quatrième plus grand producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne d’ici 2020 », indique le rapport.
Avant l’échéance, le champ TEN entré en production en août dernier devrait atteindre 80 000 b/j et Jubilee, objet d’extraction depuis 2010, devrait rebondir à 115 000 b/j une fois les problèmes techniques avec son FPSO résolus. Le champ Sankofa exploité par l’italien ENI démarrera en août 2017 avec un plateau de 30 000 b/j, tandis que Kosmos Energy prévoit de connecter le champ Mahogany-Teck-Akasa (MTA) au FPSO du Jubilee.
Le déclin amorcé depuis plus de deux ans de la production en Guinée Equatoriale et au Soudan du sud, qui devancent actuellement le Ghana dans le classement, constitue une bonne opportunité pour la réalisation de cette prévision. Cependant, il convient de relever que le Congo et l’Egypte (qui devancent aussi le Ghana dans le classement) envisagent de donner très rapidement un coup d’accélérateur à leurs productions, ce qui devrait hypothéquer l’arrivée du Ghana dans le carré d’as.
Il y a six mois, le président du Ghana, John Dramani Mahama, avait annoncé lors d’une visite en Iran que d’ici 2020, la production d’or noir de son pays atteindra 500 000 b/j grâce à la mise en production de nouveaux champs. Un analyste avait alors affirmé que les prévisions du président ghanéen ne sont pas au-dessus du potentiel pétrolier du pays, mais que ce résultat ne peut être atteint que si les projets de forages se multiplient.