Le label « Origine Algérie garantie » initié et préparé depuis plusieurs mois par le Forum des chefs d’entreprises a été officiellement lancé mercredi 04 novembre. Les premiers produits labellisés apparaîtront d’ici la fin de l’année.
Les produits algériens vont pouvoir bénéficier d’une meilleure visibilité grâce au label « Origine Algérie garantie » (OAG), baptisé « Bassma Djazaïria » (empreinte algérienne). Ce nouvel outil d’identification élaboré par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) s’inscrit dans le prolongement de la campagne « Consommons algérien » lancée au mois d’avril par le ministère du Commerce, a rappelé le président du FCE Ali Haddad lors de la cérémonie officielle de lancement. « Le label OAG est une réponse concrète à des besoins exprimés par les entreprises algériennes pour tout ce qui concerne la promotion de leur production », a-t-il expliqué.
Le processus d’élaboration du label, qui a duré plusieurs mois, s’est articulé autour de quatre chantiers : une étude documentaire des mécanismes de labellisation et des dispositifs existants, une analyse des mécanismes similaires à l’international notamment en France et au Portugal, des entretiens approfondis avec des parties-prenantes institutionnelles et économiques ainsi qu’une étude quantitative auprès des consommateurs. À partir de ces résultats, un cahier des charges a été établi par le FCE.
Vérification
« Le mécanisme d’octroi du label repose sur des critères assez strictes et clairs définis à partir de normes internationales », explique à Jeune Afrique Mohamed Skander, directeur du cabinet de conseil Bravehill qui a réalisé les études auprès des entreprises et des consommateurs. Parmi les critères du label OAG figurent notamment la part de transformation industrielle et l’exigence que plus de 60 % de la valeur ajoutée du produit soit locale.
Pour obtenir le label OAG de leurs produits, les entreprises intéressées doivent s’enregistrer auprès du FCE puis déposer un dossier de candidature. Le processus de labellisation est alors enclenché : il inclut un audit et une visite sur site pour vérifier les procédés de production mais aussi les normes et certifications dont dispose la société.
« Durant le travail en amont auprès des entreprises, un bon nombre d’entre elles se sont montrées intéressées par le label OAG donc le nombre de produits labellisés pourraient monter assez vite », commente Mohamed Skander. L’État a par ailleurs d’ores et déjà évoqué son intérêt pour accompagner ce processus. « Nous allons réfléchir très rapidement à un cadre réglementaire pour les labels », a annoncé le ministre du Commerce Bakhti Belaib.