En présence des chefs d’Etat africains, comme Faure Gnassingbé (Togo), Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Mahamadou Issoufou (Niger) ou encore le vice-président zambien Inonge Wina et le Premier ministre de Sao Tomé, Patrice Trovoada, le président rwandais Paul Kagame a affirmé que la faible connectivité en Afrique devrait être considérée comme une opportunité «pour une collaboration publique et privée plus forte».
Pour lui, la technologie est un cadre puissant pour rassembler divers acteurs afin de définir les défis et de trouver des solutions.«Si la technologie renforce les divisions, plutôt que d’égaliser les opportunités, alors nous ne l’exploitons pas bien. L’accès à l’information technologique ne doit pas non plus distinguer les riches et les pauvres. Tant que les femmes et les filles sont en retard, nous ne sommes pas sur le bon chemin. Nous devons respecter la promesse de la technologie de relier les divisions plutôt que de les approfondir», a-t-il déclaré.
Repenser le système d’enseignement et formation
L’Afrique a besoin de renforcer le caractère inclusif de la technologie. Une orientation qui n’est possible qu’à travers une offre adéquate de formation. Dans ce sens, le ministre gabonais de l’Économie numérique et de la Poste, Alain-Claude Bilie, a estimé qu’«en plus des partenariats avec des établissements internationaux de l’enseignement supérieur, les pays devraient également investir dans le renforcement les cursus nationaux de formation». L’idée est d’arriver, à long terme, à revoir certains des programmes périmés utilisés par les pays africains lors de l’acquisition de compétences en TIC.
Mais est-il question uniquement des universités et des établissements d’enseignement supérieur ? Pour le vice-président de l’Agence de coopération internationale du Japon, Takao Toda, la réponse est «non». De son avis, il est temps d’examiner les programmes d’éducation de base pour s’assurer que les élèves sont préparés aux programmes des établissements d’enseignement supérieur.
Développer les compétences locales
Il est évident que des réformes de ce genre prendront du temps avant de devenir des réalités. Du temps précieux que le continent n’a pas face au rythme accéléré du développement (et du remplacement) des technologies, mais surtout au besoin urgent d’inclusion numérique des populations africaines.
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